The Collections

Art Restorations

The Musée Rolin has been involved since 2015 in an important campaign of art restorations. Each year an array of works are studied and restored. These restorations have been undertaken in anticipation of the extension of the museum. The restored works of art will gradually regain their place on the museum's walls, where everyone can admire them in their best light.

<p>La <em>Vierge Bulliot</em>, sculpture en calcaire polychrome attribuée à Claus de Werve, second quart du XV<sup>e</sup> siècle</p>

La Vierge Bulliot, sculpture en calcaire polychrome attribuée à Claus de Werve, second quart du XVe siècle

Appel aux dons
Restauration de la Vierge Bulliot

 JUIN 2023     APPEL AUX DONS

La Vierge Bulliot ou "Vierge d'Autun", l'un des chefs-d’œuvre du musée Rolin, poursuit sa restauration dans les laboratoires du centre de recherche et de restauration des musées de France (C2RMF), en lien avec le Musée du Louvre.

Pour cette restauration exceptionnelle, qui permettra de redécouvrir la polychromie d'origine de cette œuvre aussi remarquable par sa sculpture que par son traitement peint, le musée Rolin lance une campagne de financement participatif, en partenariat avec la Fondation du patrimoine.

Les dons sont déductibles à 66% de l'impôt sur le revenu.

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 Octobre 2020

Étude et restauration de la polychromie

La Vierge Bulliot, sculpture en calcaire polychrome attribuée à Claus de Werve, second quart du XVe siècle, commandée par Nicolas Rolin pour sa chapelle dans l’église Notre-Dame-du-Châtel, compte parmi les fleurons des collections gothiques. Elle suscite l’admiration par la douceur de sa figure, la finesse de sa sculpture et la richesse de sa polychromie.

Une précédente restauration, conduite par Jean Délivré dans les années 1990, avait permis de distinguer certaines couleurs originales de repeints plus tardifs. Le tissu dans lequel l’Enfant est emmailloté, qui avait été repeint en bleu, a par exemple retrouvé sa teinte rouge d’origine. Il est très probable que la robe de la Vierge, a priori bleue à l’origine, puisse faire l’objet d’un traitement similaire.

Cette œuvre va faire l’objet à partir d’octobre 2020 d’une étude plus poussée, qui sera menée au Centre de recherche et de restauration des musées de France. En réalisant de nouvelles images et en reprenant les archives du dossier, les restaurateurs et conservateurs souhaitent documenter les traces d’outils et discerner plus finement la polychromie originale des repeints postérieurs. Cette phase d’étude sera suivie de tests, afin d’évaluer s’il est possible de mener une restauration permettant de revenir aux couleurs d’origine.

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Pilotage

Restauration menée en partenariat avec le C2RMF (centre de recherche et de restauration des musées de France), sous la conduite d’Alexandra Gérard, conservatrice en chef du patrimoine, responsable de la filière sculpture.

Restaurateur : Dominique Faunière

Calendrier

Phase 1 : 9 octobre – 30 octobre

- Réalisation d’un dossier d’imagerie complet
- Synthèse de la documentation
- Constat d’état complet avec relevé des altérations
- Étude de la polychromie
- Tests de restauration
- Proposition de cahier des charges de restauration

Restauration de la Vierge Bulliot
<p><em><strong>Pilier de la Géométrie après restauration</strong></em></p>

Pilier de la Géométrie après restauration

Pilier de l’Astronomie après restauration

<p><em><strong>Pilier de l’Astronomie après restauration </strong></em></p>
Deux piliers sculptés d’époque romane
Géométrie et Astronomie

Ces sculptures proviennent très certainement d’un des bâtiments claustraux (réfectoire ?) de la cathédrale Saint-Nazaire d’Autun. Elles ont été transportées et réemployées au château de Montjeu à côté d’Autun dans le courant du XVIIIe siècle, où elles viennent orner le parc. En 1983, M. et Mme Wilheim Manchot, propriétaires du château, en font don au musée Rolin. Ce sont de rares témoins de la cathédrale Saint-Nazaire, presque intégralement détruite au XVIIIe siècle. Du fait de leur long séjour en extérieur, les sculptures ont été abîmées par les intempéries et colonisées par des micro-organismes, tels que mousses et lichens. Une restauration de ces sculptures a été menée fin 2019 afin de les nettoyer, supprimer autant que possible les traces de micro-organisme, mais aussi rechercher d’éventuelles traces d’outils ou de polychromie qui nous en apprennent plus sur leur aspect d’origine. La restauration a été confiée à Manon Joubert, restauratrice de sculptures, habilitée à travailler pour les musées de France.

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L’intervention a révélé que les deux piliers ont été réalisés en taille directe dans deux blocs de calcaire différents, l’un rosé et l’autre légèrement ocre. Les traces d’outils sont encore visibles et correspondent aux outils traditionnellement employés à l’époque : pointe, gradine, boucharde, ciseau… Aucune trace de polychromie n’a été observée. La surface a été nettoyée par micro-sablage et au scalpel, ce qui a permis de retirer notamment des restes de lichens blancs. Quelques fissures trop visibles ont été comblées et retouchées. Des éléments de fixation métallique, corrodés, ont été retirés. Les deux sculptures ont retrouvé avec cette intervention les belles teintes de la pierre d’origine, le dessin des sculptures et des ornements est plus lisible. 

Détails des oeuvres

Géométrie
Bourgogne, Vers 1140-1160, Calcaire, inv. 983.14.1
Prov. : pilier provenant d’un bâtiment autour du cloître des chanoines de la cathédrale Saint-Nazaire (Autun)
Le personnage représenté est une allégorie, qui figure de manière concrète une image abstraite, conceptuelle. Ici, il s’agit de la Géométrie, tenant dans sa main droite le symbole de sa discipline, probablement une équerre ou la branche d’un compas.

Astronomie
Bourgogne, Vers 1140-1160, Calcaire, inv. 983.14.2
Prov. : pilier provenant d’un bâtiment autour du cloître des chanoines de la cathédrale Saint-Nazaire (Autun)
Le personnage représenté est une allégorie, qui figure de manière concrète une image abstraite, conceptuelle. Ici, il s’agit de l’Astronomie, tenant dans sa main droite un symbole de sa discipline, une étoile à sept branches.

Pour en savoir plus

Ces sculptures sont d’une grande valeur artistique et historique car elles témoignent de l’intense renouveau scientifique qui anime l’Europe au XIIe siècle. Par le biais des travaux du chercheur arabe Alhazen, qui a diffusé la méthode scientifique expérimentale en Europe avec son Traité d’Optique, un goût nouveau s’exprime pour les disciplines comme les mathématiques, l’optique et l’astronomie. Cette curiosité intellectuelle se révélera au siècle suivant dans le cadre des universités. L’astronomie et la géométrie font partie, avec l’arithmétique et la musique, du quadrivium. Aux côtés du trivium, regroupant la grammaire, la rhétorique et la dialectique, elles constituaient les sept arts libéraux, développés depuis l’Antiquité et constituant l’essentiel de l’enseignement médiéval dans les écoles supérieures.

Géométrie et Astronomie