Exposition Merveilles choisies, Les chefs d'oeuvres d'Autun

Le musée Rolin a commencé sa métamorphose ! D’ici quelques années, il déploiera autour de la prison circulaire de vastes espaces d’exposition à la hauteur de ses collections exceptionnelles. D’ici-là, ses plus belles merveilles prennent leurs quartiers dans les salles d’exposition du Muséum.

Deux grandes frises vous accueillent. La première file sur 2000 ans, c’est la période que couvrent les collections du musée et l’histoire de la ville, nous emmenant d’une mosaïque romaine à un tableau de Dubuffet. La seconde se concentre sur une poignée d’années : celles du projet du Panoptique, ponctuées de récits et d’images qui jalonnent l’aventure.

Dans les salles qui suivent, les œuvres se côtoient et rappellent qu’à Autun, l’Antiquité n’a cessé de nourrir l’inspiration des artistes.

Dans la salle bleue, la troublante Eve de Gislebertus fait face au puissant dieu Fleuve gallo-romain. L’exceptionnel vase diatrète fascine par sa virtuosité et sa fragilité. La Vierge d’Autun, revenue chatoyante d’une restauration qui lui a rendu ses teintes d’origine, dialogue avec la Nativité du cardinal Rolin, autre chef-d’œuvre du temps des ducs de Bourgogne.

Dans la salle rouge, quelques peintures parmi les plus belles des collections ont trouvé leur place. L’Annonciation de Jean Jouvenet, tourbillon de souffle et de couleurs, rappelle les grands programmes artistiques qui ont embelli la ville aux XVIIe et XVIIIe siècles. La belle et douloureuse Anne Boleyn, d'Edouard Cibot, nous plonge dans la fascination romantique pour l'anecdote historique et les dénouements tragiques, tandis que face à elle, la prise de la tour de Malakoff d'Horace Vernet donne à voir un magnifique morceau de "grande peinture d'histoire" du XIXe siècle.  Enfin, les délicats Maurice Denis ou L’après-midi de dimanche de Louis Charlot offrent des scènes plus intimes.